AU CROISEMENT DE LA CORRÈZE ET DU CANTAL

 
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Nous sommes ici au beau milieu de nulle part, région au centre de l’hexagone, dite mal desservie, où le nombre de bovins est 10 fois supérieur à la population locale d’où ce joli nom voisin du plateau de Millevaches.

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Maugant, au premier coup d’œil sont regroupées une quinzaine de maisons typiques de la Corrèze recouvertes de lauze. On pourrait penser que les rencontres se feront rares mais c’est à si tromper. Car si la plénitude est au rendez-vous, les apéros quasi quotidien avec les voisins le sont également. Nous sommes restés une dizaine de jours, je vous laisse faire le calcul du nombre de verres bu !

Nous avons mêlé les sorties vélo et voiture, arpentant zigzags et dénivelés entre les départements de la Corrèze et du Cantal.
C’est alors qu’à l’aube d’un matin brumeux nous chargeons les vélos dans la voiture, direction Murat, ville située au pied du volcan cantalien entourée de trois cheminées volcaniques.

À peine arrivés, nous sommes impressionnés par la monumentale statue de la sainte vierge de Notre-Dame de Haute-Auvergne perchée sur son rocher de Bonnevie qui domine la ville du haut de ses 14 mètres de fonte. Nous partons pour 110km avec des températures peu estivales pour la saison, mais vite réchauffés par les rudes bosses de la région. Nous amenants à la cité médiévale fortifiée de Saint-Flour ainsi qu’au Puy Mary, puis redescendre par Salers pour partager un moment avec des amis de longues dates. Odette, Yvette sa fille et Jean, son beau fils nous attendent avec une tarte à la rhubarbe qui me rappelle de nombreux souvenirs d’enfance.

Mes grands parents m’emmenaient ici dans leur maison de vacances, pour y découvrir la vie rurale, passer des après-midi entières à écouter les anecdotes des anciens, apprendre sur le travail à ferme, 20 ans plus tard je retrouve ces moments passés avec eux intactes. Comme-ci nous nous étions jamais quittés.

A chaque fois que nous réveillons cette maison de famille nous passons des heures à découvrir ce que nos aïeules s’écrivaient, photographiaient et même regardaient… nous ne seront jamais à qui appartenait ce magazine Playboy de 1996.
Ici tout est trésor, que ce soit le téléviseur des années 80 tout comme les nombreuses pattes de sanglier, trophées de chasse. Toute la maison vie à travers ces objets d’un temps dépassé, le dépaysement étant au rendez-vous.

Nous avons partagé de nombreux moments avec des amis et connaissances locales, mais l’Auvergne nous aura bien surprise, quand lors d’un approvisionnement alimentaire dans le village voisin nous croisons un ami d’Anthony. Dimitri Coste natif du Cantal, photographe et professionnel de moto cross, qui venait d’ouvrir Vitrine, une boutique de vêtements ici même à Pleaux.

La veille de notre départ , nous sommes descendus dans les profondeurs de Spontour, petit village au pied des vallées, accolé à la Dourgogne qui ce soir là était perdu dans une épaisse brume, rendant le lieu très mystérieux, étouffé de tout bruit.

L’idée de devoir déjà retourner sur Paris fut dur, et pas que pour nous, notre 944S eu un petit coup de mou lors de notre départ. Impossible de démarrer, Maugant ne nous laissera pas partir aussi facilement. Après 2 jours de mécanique et avec l’entraide du village nous reprenons la route direction Paris avec plein de souvenirs en tête.

Texte de Julia et photos d’Anthony

 
ANTHONY RICHELOT